

Aujourd'hui nouvel article livré par un nouveau Special Guest, NicoT, qui nous a fait le plaisir de venir nous voir depuis la Bretagne
Se repérer à Montréal
Avant toute chose, lorsque l’on arrive dans une ville, il faut savoir se repérer et ce n’est pas toujours chose aisée.
L'organisation routière de la ville de Montréal est bien différente de celle des villes européennes.
On pourrait même dire déroutante lorsqu'en bon français on pense que « notre » organisation est la meilleure. Essayons de faire simple à la manière de Fred et Jamy (mais sans le camion car ce n’est pas commode de transporter un 38 tonnes dans la carlingue d'un avion).
Montréal est construite comme une ville d'Amérique du nord, c'est à dire sur un quadrillage. Une fois les rues et les avenues principales connues (vous munir d'un plan quand même on n'est pas à Kerfourn*) il est plus aisé de se diriger dans la direction désirée.
Corsons le problème avec les nombreuses rues à sens unique.
Donc si tu rates la rue que tu veux prendre, il te faudra faire une rallonge considérable dans des rues qui sont pratiquement semblables. Je n'ose même pas évoquer ici les feux de signalisation, les « lumières », qui se trouvent de l'autre côté du carrefour. Imaginez Marcel qui débarque à Montréal, qui loue un 4x4 GMC à boite automatique, et qui s'arrête juste à la lumière ??? Au mieux, il se retrouve au milieu du carrefour et bloque toute la circulation. Au pire... je vous laisse imaginer.
Revenons à nos moutons. Euh... revenons à nos caribous. (Je régionalise une expression. J’ai le droit non ???)
Si le touriste lambda cherche un numéro, le 120 rue Sherbrooke par exemple, la précision « Est » ou « Ouest » est indispensable. Cette direction prend pour référentiel l'Avenue Saint Laurent.
Cette artère commerciale rectiligne de onze kilomètres coupe l’ile de Montréal en deux, du fleuve Saint Laurent à la rivière des Prairies. L'organisation urbaine étant quadriennale, cette voie sert également de référence pour la numérotation des rues parallèles au boulevard.
Mes talents d'artiste me permettent de vous proposer ce sublime schéma afin de vous faire visualiser la chose
Reprenons notre exemple. Imaginons que ce soit le 120 rue Sherbrooke Est. Il faut donc trouver l'intersection entre le boulevard Saint Laurent et la rue Sherbrooke, puis remonter vers l'Est jusqu'au numéro 120. Et voilà, vous êtes arrivés.
Ouf j'en suis venue à bout de mon explication. Non sans mal !!!
*Kerfourn : Petit village Français localisé en Bretagne, comptant 743 âmes se partageant 1 199 ha de territoire. L'organisation du bourg est simple. Deux rues : la rue du centre qui est coupée par la rue de l'église. (Pas besoin de plan ni de longues explications !!!)
NicoT
Situé à 5 minutes du métro McGill (ligne verte) ou du métro Square Victoria (ligne orange), le 737 se trouve en plein cœur de Montreal au 47e d’un des immeubles les plus hauts de la ville.
Il est notamment connu pour sa terrasse qui offre un panorama unique sur l’ensemble de la métropole, à elle seule elle vaut le détour. Le club se divise sur 3 étages, dont un fait office de restaurant et les deux autres sont dédiés à une ambiance club.
La première recommandation est de ne pas arriver trop tard, cet endroit étant très prisé, l’attente peut être assez, voire très longue. On entre par le hall qui, de par son espace et son standing donne un avant-goût de ce que vous trouverez en haut de la tour où vous accédez bien sûr par ascenseur.
La musique y est très variée au premier, comme au second étage (house, hip hop, rnb) et la piste laisse assez de place pour s’exprimer car il est fait en sorte que le club ne soit surchargé. Vous pourrez aussi accéder à la fameuse terrasse au dernier étage qui laisse autant d’espace que l’intérieur.
L’ambiance générale y est très bonne, la clientèle est assez huppée mais les gens restent très accessibles et ouverts d’esprit à l’image des québécois. Le club dans son ensemble est vraiment beau et très bien agencé, n’hésitez vraiment pas à y aller, paraît vraiment difficile de ne pas y passer une bonne soirée.
Note : 9/10
Tenue correcte exigée pour hommes comme pour femmes (bien que pour femmes, je traduirais plus tenue correcte par tenue sexy étant donné qu’ici, malgré la température, la tendance est à la « légèreté vestimentaire ».
Prix d’entrée : 15$
Possibilité de s’inscrire sur une guest list sur le site web, afin de rentrer gratuitement.
Vestiaire : 2$/article
Altitude 737 (200-1 Place Ville Marie
Sawyer
Après quelques années d’absence des écrans, Michael Moore nous revient avec son dernier documentaire, tout aussi polémique qu’à son habitude, « Capitalism… A Love Story », et qui comme son nom semble l’indiquer traite de l’impact du capitalisme sur la société américaine. On retrouve principalement comme thème la crise des subprimes et les conséquences qui en ont découlé. Comme à son habitude, il se livre à un choc des extrêmes à coup de chiffres mirobolants afin de diaboliser les hautes sphères tout en réduisant à l’état de martyr la classe moyenne américaine.
Ce paradoxe est mis en valeur par le profit qu’ont pu en tirer certaines banques et gros investisseurs face à la misère de la population expulsée de leur propres maisons presque manu militari (un bon ami à moi) et contre des sommes dérisoires.
Toutefois, bien que touchant par certains aspects et toujours aussi stimulant pour l’intellect, ce documentaire pourrait être celui de trop, penchant beaucoup vers un documentaire mélo dramatique plutôt qu’informatif, avec des larmes, des larmes et encore des larmes (à en noyer des poissons), certes la situation actuelle, pour beaucoup, est à des lieues d’être, ne serait-ce qu’acceptable, mais la pertinence n’est pas au rendez-vous comme elle a pu l’être pour « Bowling for Columbine ». Malgré tout, le documentaire reste émouvant car à force de voir la misère à tous les coins de rue, plus personne ne la dénonce. Sa volonté et ses actions demeurent donc à saluer.
Sawyer